Le sous-lieutenant MAGNIEZ
En poste au bataillon de Calais, le sous-lieutenant MAGNIEZ propose le 15 décembre 1892, un 2e projet de modifications pour le port du petit bidon et de l’étui-musette qui étaient portés au moyen d’une courroie et d’une sangle croisant sur la poitrine, les bretelles de suspension apportant une 3e courroie sur chaque épaule.
Cet équipement provoquait une compression désagréable de la poitrine.
En voici l'exemple :
Le sous-lieutenant proposa des modifications simples offrant un meilleur confort au fantassin :
L’étui-musette : fixation d’anneaux à chaque extrémité à l’aide de la sangle coupée.
La courroie du petit bidon : transformée en quatre petites avec boucle sans ardillon d’un côté, l’autre côté étant arrondi et percé d’une fente. Deux agrafes pour les courroies.
Voici l'illustration :
Voilà donc les avantages de ce système :
La poitrine est libérée.
L’équipement étant prêt, il est beaucoup plus facile à mettre ou à enlever.
Cet ingénieux officier confirmait par cette occasion :
« Sans inconvénient, l’homme peut déboutonner une partie de la capote ou même celle-ci toute entière, le soldat marche alors complètement libre et la sueur du corps peut sécher au fur et à mesure qu’elle se produit ».
Il avait également calculé le prix de revient de ces modifications et, avec l’accord du chef de bataillon, avait procédé à des essais durant la période d’été…
Je ne sais pas si cet officier a participé à la Grande Guerre mais le témoignage qu’il a laissé est très intéressant quant au respect de l'homme.
Source : archives de la Bibliothèque de l’agglomération de Saint-Omer.
Merci à Mme REBENA.