C’est le 3
que le lieutenant-colonel Roubert rentre de permission.
Le 5, le 2e
bataillon relève le 3e ce qui permet à la 9e compagnie et la 3e compagnie de
mitrailleuses de rejoindre St-Jean/Tourbe ; la 10e part à
Beauséjour, la 11e au Balcon.
Le 10, sous
un violent bombardement, le 3e bataillon part relever le 1er.
L’ouvrage Peyroux est pris pour cible. Cet ouvrage se situe à l’est de la butte
du Mesnil.
Le 12, le
scénario est identique, l’artillerie lourde entre en action, il en est de même
le lendemain.
Le 14,
c’est un bombardement incessant des ouvrages de la Butte et Peyroux ainsi que de leurs abords. Vers 22h,
une alerte aux gaz asphyxiants est déclenchée, elle est de courte durée.
Le 15, un
coup de main français a lieu dans le secteur de Baccarat vers 14h mais c’est
surtout d’une importante attaque ennemie qu’il s’agit. Celle-ci commence par un
bombardement par obus de gros calibres vers le quartier de Peyroux puis vers le
Marson et Beauséjour.
Les
batteries françaises sont prises à parti, des lignes sont coupées.
Dès 8h30,
les compagnies du 86e régiment territorial d’infanterie se mettent à
leur poste de combat aux réduits de Beauséjour, des Trois Coupures ainsi qu’à
l’ouvrage du Crochet.
Le quartier
du fortin de Beauséjour occupé par le 208e d’infanterie et le
sous-quartier Peyroux subissent le bombardement d’une forte intensité.
Vers 15h,
deux mines explosent face au 208e puis l’ennemi attaque sans
résultat. Venant de l’est, des groupes équipés de lance-flammes, pénètrent dans
le quartier Peyroux. Des sections sont encerclées, le capitaine Sauvage
organise un repli de 100m. Des barrages permettent alors de faire face à
l’ennemi qui ne peut plus avancer.
Des
sections sont déployées entre les ouvrages, l’attaque ennemie est enrayée mais
le bombardement continue.
Voici un
état des pertes :
Officiers blessés
: capitaine Sauvage – sous-lieutenant Specht. Le sous-lieutenant Tual est porté
disparu.
Troupe :
12 tués – 31 blessés et 146 disparus.
Le 16, dès
le matin, le bombardement reprend sur la 1ère ligne et les ouvrages.
Le soir, la 1ère compagnie et celle des mitrailleuses se mettent en
place non loin de l’ouvrage de la Butte. Il y a plusieurs tués et blessés.
Les jours
suivants, le bombardement ne cesse pas. C’est le dégel, les hommes en 1ère
ligne sont dans la boue !
Le 21, les
territoriaux sont relevés par les 3 compagnies (6e bataillon) du 208e
d’infanterie.
A compter
de ce jour, une parallèle de départ est en préparation en vue d’une attaque le
24.
Celle-ci
n’aura pas lieu, le 26, le 8e est relevé par le 108e ;
les 1er et 3e bataillons se dirigent vers Valmy pour y
cantonner. Quant au 2e bataillon et la CHR, ils cantonnent à Hans.
Le 28, le
régiment se met en marche en direction de Dampierre le Château…
Quelques
noms du 8e pour la mémoire :
Tué :
sergent Maurice Barbereau de Choisy le Roi.
Décédé à
l’ambulance des suites de ses blessures : capitaine René Sauvage.
Blessés :
sergent Ismael Bouret de Journy – les
soldats Marcel Dehalle de St-Jans Cappel – Marcellin Galois de Laventie – Jules
Gouwy de Steenbecque – Alexis Guilbert de Remilly-Wirquin – Marcel Quéva de
Robecq.
Les
prisonniers du 208e (pour rappel, il s’agit du régiment de réserve
du 8e)
Sergent
Louis Thiers de Capinghem,
Caporal
Charles Duthe d’Ardres,
2e
cl Théophile Baeye de Dunkerque,
2e
cl Arthur Bonnel de Lille,
2e
cl Constant Broockaert de la Madeleine,
2e
cl Eugène Dautriche de Labeuvrière,
2e
cl Arthur Février d’Audruicq,
2e
cl Albert Lecourt de Lille,
2e
cl Victor Normand de Saint-Omer,
2e
cl César Prothin d’Arques.
Disparus :
2e cl Arthur Laurent d’Auchel et Georges Vesse d’Aire sur la Lys.