Avant le 16 avril 1917

Avant le 16 avril 1917 au 8^e

C’est le 4 avril que le lieutenant-colonel Roubert présente le plan d’engagement du régiment.

La zone d’action d’une largeur variant de 500m à 1km se trouve face au village et au bois de Chevreux juste à droite de Craonne. Il s’y trouve bon nombre de bastions.

Les obstacles sont connus, « l’attaque doit être ordonnée, violente, rapide ».

Les bataillons vont s’articuler en profondeur, les sections par escouades en colonne par une, les gradés se dirigeront à la boussole, les porteurs de cisaille seront en tête.

Le 208^e sera à droite, le 233^e à gauche.

C’est le 3^e bataillon du commandant Mancelin qui sera en tête avec un canon de 37, il sera suivi du 1^er du commandant Lenoir et du 2^e du commandant Pourailly.

Emplacements de départ :

3^e : parallèle de l’ouvrage du Chemin de Fer,

1^er : près de la tranchée de Miribel,

2^e : dans la tranchée de Vendée.

Le 7 avril, le 2^e bataillon part au bivouac du Champ d’Asile, nous avons vu dernièrement que cette zone se situe au sud du bois de Beaumarais.

Le lendemain, l’état-major arrive, le 2^e bataillon remplace le 3^e du 33^e et la 6^e compagnie est en 1^ère ligne. Le 1^er bataillon arrive le soir et s’installe.

Le 9, l’ennemi bombarde l’ouvrage du Chemin de Fer et la tranchée de Miribel, le lendemain, la tranchée de Vendée est également bombardée.

Le 10, le Champ d’Asile subit le bombardement par obus à gaz.

Le 11, les échanges d’artillerie sont très vifs lorsque la 5^e compagnie du capitaine Tournier part en reconnaissance du bastion du bois de Chevreux.

Elle pénètre facilement dans le bastion et fait 8 prisonniers du 15^e Bavarois tandis qu’elle perd 3 soldats, 21 sont blessés.

Le 12, l’ennemi bombarde fortement la 1^ère ligne et ses parallèles qu’il faut réparer durant la nuit.

Les 13 et14, l’ennemi bombarde à maintes reprises, le 15, le bombardement est très violent...