Le soldat Adrien Bellanger
Le soldat
Adrien Bellanger.
C’est le 24
mars 1913 qu’Adrien s’engage pour trois ans au 8e d’infanterie de
Saint-Omer qu’il rejoint dès le lendemain.
Musicien
reconnu, ses instruments préférés étant le violoncelle et le cor anglais, il
passe dans la compagnie hors rang le 15 septembre suivant.
Vient la
déclaration de la guerre, Adrien est dirigé vers la Belgique et le 15 août, il prend
part aux premiers combats de la citadelle de Dinant.
En tant que
musicien, il doit assurer le service de brancardier.
Après un
repli programmé, il revient dans la Marne puis dans le secteur du Choléra et de
la Ville aux Bois dès l’automne.
En février
1915, il participe à la 1ère bataille de Champagne, à la butte du
Mesnil, sous un temps glacial.
En avril,
il est dirigé vers les Eparges, au sud de Verdun puis au bois d’Ailly sous les
attaques ennemies incessantes qui provoquent de nombreuses pertes.
L’automne
se passe dans l’Aisne sur les postions de 1914.
1916, la
bataille de Verdun fait rage, il est en ligne entre Bras sur Meuse et
Douaumont.
Le 21 mars
1916, il est nommé 1ère classe et le printemps le voit sur le Chemin
des Dames.
Vient le
mois de septembre où il se trouve dans la Somme pour combattre dans le secteur
de Combles, Maurepas et Sailly-Saillissel.
1917 :
dès janvier, il rejoint la Marne dans le terrible secteur de Beauséjour
(aujourd’hui camp militaire de Suippes). En avril, c’est la bataille de Craonne
à laquelle il participe et en juillet,
il se retrouve dans les Flandres à Hetsas sous le déluge et les inondations !
Durant
quatre jours, du 16 au 20 août, Adrien prend une part active à relever les
blessés.
Cet engagement
personnel lui vaut une citation à l’ordre de la brigade qu’il reçoit le 5
septembre 1917.
En voici le
texte :
« Brancardier
d’un courage et d’un sang-froid remarquables. Pendant les journées du 16 au 20
août, a toujours été le premier à se porter au secours des blessés sous les
plus violents bombardements. Croix de guerre avec étoile de bronze ».
1918 :
le voici à Dommiers non loin de Villers-Cotterêts où les engagements sont très
durs. Puis c’est l’Ourcq et le secteur de l’Ailettte à Pont Saint-Mard où
le régiment est très éprouvé !
En septembre,
il est en Alsace et y apprend l’armistice.
La guerre
est terminée, Adrien sain et sauf, part en occupation en Allemagne.
De retour
au printemps 1919, il passe au 19e régiment du train pour être
démobilisé le 1er septembre de la même année.
Il reprend
ses activités en tant que marchand de vins alors que la 2e guerre se
profile.
Mobilisé le
25 août 1939 au 11e régiment régional, il est renvoyé dans ses
foyers fin octobre.
L’émotion
est toujours intacte aujourd’hui lorsque les photos commentées par Michel, son
petit-fils, m’ont été présentées.
Merci,
Michel, de votre bon accueil.
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